top of page

L'aventure d' Igor en Arctique

Nous explorons le Groënland avec un drone marin!

Reykjavik, Islande

Le 22 juillet, l'équipe de Coba 2 et Igor, le drone marin, retrouvèrent Thomas et son bateau d'acier « Le Paladin » en Islande. Le Paladin allait être notre maison pendant les trois prochaines semaines qu'allait durer notre exploration au Groënland.

Un soleil magnifique nous accueillit à Reykjavik ce soir-là, ce qui nous permit de ré-assembler Igor et de le mettre au travail dans la marina locale. Fonctionnant de manière autonome, Igor put établir la profondeur de la marina en 30 minutes, produisant le schéma suivant :

Vous voyez que la profondeur de la marina était importante, ne variant que de 5,25m à 6m:

Igor on the pontoon

Igor sur le ponton de Reykjavik

On met les voiles pour le Groënland

Une fois le premier test terminé, nous partîmes pour le Groënland le jour suivant. Pendant le voyage de 450 miles qui dura 3 jours et demi, nous avons rencontré quelques icebergs très importants.

Tasilaaq

Notre première escale était Tasilaaq, la communauté la plus peuplée de la côte Est et la septième plus grande ville du Groënland. Comme nous avions du naviguer à travers une très grosse quantité de glace compacte pour y arriver, nous étions contents d'être de retour sur terre et de pouvoir amarrer dans le port, vu qu'il y avait de très gros icebergs qui flottaient aux environs, représentant un danger réel pour le bateau à l'ancre!

Le Paladin et un autre bateau attendent pour rentrer au port de Tasilaaq

A Tasillaq, nous avons pris des mesures de profondeur au centre de la baie, juste à droite de l'iceberg que l'on voit sur la photo. Les résultats étaient impressionants: allant de 12 à 72 mètres au point le plus profond.

Qagssidlik

Après quelques jours de repos à Tasilaaq, la glace dans le fjord avait fondu considérablement, nous rendant la route beaucoup plus facile pour notre prochaine destination, Qagssildlik (61.15N,42,47W). C'était un ancrage extrêmement reculé et idyllique entouré de montagnes imposantes.

Photo prise du Paladin par l'appareil d'Igor contrôlé à distance

En arrivant nous avons échoué à terre, car cette partie reculée du Groënland n'avait pas de carte des profondeurs. Nous avons du mettre tout l'équipage dans le canot gonflable pour permettre à Thomas d'enlever la boue du moteur et libérer le bateau !

Lors de notre deuxième tentative d'ancrage nous avons envoyé Igor devant nous pour prendre en direct des mesures de profondeur nous permettant de nous ancrer dans l'eau qui au plus bas faisait 10mètres de profondeur.

Voici la carte produite par Igor à Qagssildlik montrant que la profondeur allait de 1,6 à 11mètres:

Le même jour nous avons fait l'ascension d'une montagne toute proche et nous avons du traverser à gué pour regagner le bateau dans une eau très fraîche.

Florian et Julien au sommet de la montagne, Qagssidlik

Le canal Prince Christian - Falaise

Ensuite nous avons voyagé de nuit, mettant le cap plus au Sud pour traverser le canal Prince Christian qui sépare la terre principale des îles de l'archipel du Cap Farewell. Large d'à peine 500mètres à l'endroit le plus étroit alors qu'il s'allonge sur 500 miles, c'est un fjord magnifique entouré de montagnes abruptes. De nombreux glaciers bordent le canal et plongent dans la mer ; nous étions déjà bien au Sud et nous avons encore fréquemment rencontré des icebergs.

Notre premier point de chute dans le canal était un ancrage appelé « Falaise » (60.05.59N,044.06.48W). Grâce à sa forme ovale, l'ancrage était bien protégé du vent ; l'eau était extrêmement calme et claire. On voit sur la carte qu'il y a un bon 16 mètres de fond à marée basse jusqu'à ce qu'on arrive très près du rivage:

Falaise, côté Est du canal Prince Christian

Aappilattoq

Notre dernier arrêt avant de quitter le canal était un très petit village appelé Aappilattoq, seule implantation (colonie) sur le canal. Il y avait beaucoup d'enfants qui jouaient tard dans la nuit et nous avons vu pas mal de gens qui chassaient les phoques. On se sentait très isolé dans ce village avec les montagnes qui le surplombaient de tous côtés!Ce fut assez délicat de retourner à l'ancrage car il y avait un tas de rochers (nous en avons heurté un ou deux) et peu d'eau. Nous avons du doubler nos cordes car nous avons eu un vent de 30 nœuds cette nuit-là.

Station de radio, Aapilattoq

Groënland du Sud Narsaq

En quittant Aappilattoq, nous avons pu déployer nos voiles et quitter rapidement le canal avec un vent d'au moins 25 nœuds. Notre prochaine escale était Narsaq. Dans cette ville du Groënland du Sud on peut voir des ruines scandinaves où des gens ont vécu par périodes depuis des millénaires.

Un port naturel en eau profonde a rendu possible le commerce pour les pêcheurs locaux qui troquaient les peaux et la graisse de phoque contre des denrées continentales telles que le café, le sucre, le pain ou la farine de blé noir.

Lorsque nous avons visité cet endroit, il n'y avait pas beaucoup de monde, mais bon nombre de bateaux s'alignaient dans le petit port qui a 11 mètres de profondeur le long du ponton.

Narsaq, Groënland du Sud

Port naturel, Narsaq

Pris à marée haut

Groënland du Sud Nanortalik

Comme nous n'avions pas vu beaucoup de gens à Narsaq, cela nous fit plaisir d'arriver à Nanortalik et d'y être accueillis par quelques locaux sympathiques. Nanortalik est la 10ème plus grande ville du pays ; en Groënlandais on l'appelle « l'endroit des ours » mais nous n'en avons rencontré aucun.

Nanortalik est un endroit agréable à visiter et bien approvisionné. Nous avons pu prendre une douche et laver nos vêtements dans un hôtel à proximité, nous avons rempli les réservoirs de fuel et d'eau et nous avons acheté quelques gourmandises, essentiellement des pâtisseries danoises au supermarché local. On a accès à la wifi à l'office du tourisme.

Le ponton de 11mètres de long nous permit d'amarrer facilement le long d'un autre yacht visiteur, un couple américain qui faisait route pour le Canada.

Qaq

Après deux jours de repos à Nanortalik nous avons mis les voiles dans un épais brouillard et avons décidé d'aller au merveilleux ancrage de Qaq plutôt que d'aller directement à Narsaq. Naviguer à travers cet étroit passage vous amène sur une rade étonnamment vaste et tranquille, entourée de collines silencieuses ; cela ressemble un peu à l'Ecosse. Qaq est dans le cercle noir sur la photo ci-dessous. La profondeur ici va de 9 à 0,6 mètres:

Qaq

Un mouillage très tranquille

Aviron au paladin

Southern Greenland, Narsaq

Après une petite balade sur les collines nous avons passé la nuit ici avant de nous diriger vers notre destination finale, Narsaq. Marquant la fin de notre expédition au Groënland le 13 août, Lizzy et Julien prirent l'avion pour retourner en Europe pendant que Florian et Thomas se préparaient pour leur prochain voyage aux Açores où la capacité d'Igor à collecter les débris marins sera testée.

Le 15 août, Florian et Thomas ont mis les voiles et ils ont fait de solides progrès durant le voyage. Ils ont relaté avoir été heurtés par des vents de 40 nœuds à 2 occasions et la mer s'est montrée incroyablement forte faisant beaucoup rouler le bateau. Heureusement le temps s'est calmé et depuis quelques jours ils ont navigué avec des vents modérés en T-shirts et en tongs. Arrivée probable aux Açores mardi!

Florian, Thomas and Julien, quittant Tasilaaq


Featured Posts
Recent Posts
Archive
Search By Tags
Pas encore de mots-clés.
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page